Ecarteur bimaxillaire de Macary (1954)

Ecarteur bimaxillaire de Macary (1954)

La méthode de Macary utilise la myothérapie et est appelée maxillo-thoraco-myothérapie. L’action de l’appareil créé par Macary est complétée par une myothérapie respiratoire.

Les écarteurs bi-maxillaires sont dérivés d’appareils dits fonctionnels. Ils sont conçus pour être moins encombrants, plus physiologiques. Ils sont squelettés et coulés en métal inoxydable à base d’aluminium. Les exerciseurs associés servent à exécuter les mouvements respiratoires. L’appareil est ensuite porté la nuit pour une action à la fois mécanique et biofonctionnelle. L’action motrice est assurée par deux ressorts-fils d’acier en oméga placés parallèlement à la muqueuse du palais, l’un en avant, l’autre au milieu de la lame transpalatine. Il peut être muni de matière entre les faces occlusales et de ressorts-fils variés, le plus souvent vestibulaires. Deux petites boucles horizontales placées au niveau des canines reçoivent les crochets des exerciseurs. Les exerciseurs sont constitués par des fils de caoutchouc de 4×4 mm de section longs comme l’avant-bras du patient, attachés, d’une part, au monobloc squeletté par un crochet et, d’autre part, au pouce du patient par un anneau. Leur force d’extension doit être proportionnée à l’âge de l’enfant.

Le plus souvent, durant la journée, un écarteur uni-maxillaire est placé en bas ou au palais, servant comme adjuvant en synergie complémentaire avec l’appareil nocturne. Le patient commence par sautiller quelques instants sur place pour augmenter sa soif d’air, puis il met en place le monobloc squeletté muni de ses exerciseurs.

Il s’installe contre un mur bien droit, la tête, les fesses et les talons au contact du mur. Il fait une lente extension des deux bras synchrone à l’inspiration puis ramène les mains lentement à leur position initiale pendant l’expiration. Dix à vingt mouvements sont prescrits matin et soir pendant une dizaine de minutes. Sous la traction des exerciseurs, les mâchoires vont se contracter sur le monobloc et activer les différents tissus. En effectuant la réduction des dysmorphoses osseuses et dentaires, on supprime la respiration buccale et on rétablit la ventilation nasale. Le port d’écarteurs intra-buccaux effectue une action locale mécanique et fonctionnelle. La force développée par l’extension des élastiques entraîne automatiquement un serrage énergique des mâchoires sur l’appareil. Il s’ensuit des effets de contraction musculaire intense, suivis de détente complète, répétés 10 à 20 fois de suite.

Les muscles en hyperactivité sont :

  • Les dilatateurs des narines.
  • L’orbiculaire des lèvres.
  • La plupart des muscles de la mimique.
  • Les masticateurs.
  • Les sus- et sous-hyoïdiens.
  • Les muscles de la cage thoracique.
  • Les  muscles  abdominaux, dorsaux, cervicaux de la nuque et des membres supérieurs.

Une deuxième position est prescrite : l’enfant se tient sur la pointe des pieds, genoux raides, et marche lentement tout en étendant et rapprochant les bras. Ce sont les muscles lombaires et des membres inférieurs qui participent alors à l’équilibrage général corporel.

Si le patient fait régulièrement ses exercices d’expansion, les effets se font sentir sur le système masticateur, la colonne vertébrale, le bassin, les jambes, la voûte du pied, la scapula et la tête.

Les différentes indications sont :

  • L’endognathie.
  • La rétrognathie.
  • Les respirateurs buccaux.
  • La supraclusion.

Références :
– Orthod Fr 1959;30:82-91.

2018-12-04T17:16:50+00:00