E.H. Angle a créé plusieurs types d’appareils ; ils sont tous réalisés en or platiné.
Appareils de grande précision, ils exigent tous un long apprentissage avant de pouvoir être utilisés avec succès. De nombreuses séances sont nécessaires pour la préparation.
Du point de vue mécanique, chacun d’eux présente un réel progrès sur le précédent.
Angle refusait les extractions pour que l’occlusion ne soit pas diminuée ; aussi était-il fréquemment amené à avancer les incisives, en les versant vestibulairement avec son « E-Arch » ou arc d’expansion.
En maillechort, en or ou en acier, il est constitué par des bagues molaires, portant des tubes et pouvant se serrer sur les dents au moyen de tiges filetées munies d’écrous. Dans les tubes se placent les extrémités filetées d’un arc, lisse dans sa partie antérieure. Les écrous constituent de chaque côté, avec le tube et la tige filetée, un vérin simple. La présence d’écrous nécessite l’emploi de clés spéciales, l’une pour les écrous mésiaux, l’autre pour les écrous distaux.
Angle popularisa l’usage des bagues molaires en remplaçant l’or par le maillechort, et en proposant des bagues préfabriquées industriellement, au prix de 1$ la bague sans tube et 1.50$ avec tube soudé. Une bague d’Angle est formée d’une bande de 5 mm de largeur et de 23 à 35 mm de longueur en fonction de la dent à baguer.
Arc Vestibulaire d’Angle :
C’est un fil rond, rigide, vestibulaire, juxta-coronaire, exécuté en série, fileté et muni d’écrou. Il existe plusieurs variantes de cet arc. Les deux formes les plus employées furent l’arc plein d’expansion et l’arc renforcé qui permettait une meilleure fixation des ligatures.
Angle a par ailleurs le premier décrit la technique d’appareil à traction intermaxillaire en 1907, lorsqu’il n’y a pas de blocage de l’occlusion incisive ou lorsque le blocage a été corrigé préalablement. Il prévoit la pose bi-maxillaire de deux arcs ronds vestibulaires ancrés sur bagues aux premières molaires. A la mandibule est placé, au niveau de la canine, un petit crochet vissé sur l’arc et sur lequel on peut fixer un anneau de caoutchouc tendu jusqu’à la molaire maxillaire, du même côté. Une traction élastique peut être exercée au repos ou à la mastication. Ce procédé de traction intermaxillaire permettant de corriger les prognathies mandibulaires a, depuis Angle, été perfectionné par de nombreux auteurs.