Après bien des essais et tâtonnements, E.H. Angle trouve la formule de l’Edgewise, qui lui donne pleine satisfaction. Ce terme d’Edgewise vient de l’orientation donnée à la section rectangulaire du fil utilisé au cours des phases terminales du traitement et qui s’insèrent dans la gorge rectangulaire du bracket « par son côté le plus étroit » (en anglais, « edgewise »). On doit en effet l’introduction de l’arc de section rectangulaire à E.H. Angle. Le bracket est le lien entre l’arc vestibulaire et la bague. Le bracket Edgewise fut décrit dans une publication d’E.H. Angle en 1928. Il permet d’exercer un couple de forces dans les directions linguo-vestibulaire et mésio-distale.
Avoir trouvé un dispositif mécanique si simple et offrant tant de possibilités montre tout le génie d’Edward Angle.
Suivant la forme des dents, nous utilisons des brackets simples ou doubles, plus ou moins larges : plus le bracket est large, plus le transfert de la force élastique de l’arc sur la dent est grand, ce qui est surtout important pour les rotations permettant un contrôle dans les trois dimensions de l’espace.
La technique de l’Edgewise Arch permet donc :
- Une action individuelle et sélective au niveau des dents dans les trois dimensions de l’espace.
- Un alignement très satisfaisant des dents.
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La possibilité de solidarisation des arcades en un seul tenant pour un but d’ancrage réciproque dans les dysmorphoses du sens antéro-postérieur.
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La possibilité d’agir par les déformations de l’arc et par effet de torque pour déplacer les racines en prenant appui sur les seules couronnes dentaires.
Les possibilités mécaniques du système ont permis une adaptation continuelle, si bien que d’amélioration en amélioration, sous l’influence de certains auteurs tels que Tweed et bien d’autres, la technique de l’Edgewise Arch a conquis la faveur d’un très grand nombre de praticiens. Elle domine ainsi la pratique orthodontique depuis sa création.
C.H. Tweed a été formé à l’Edgewise en 1928. Il a traité des cas en étant guidé par E.H. Angle. Avec les perfectionnements apportés par Tweed, cette technique a permis d’obtenir un parfait contrôle dans les trois dimensions de l’espace, grâce aux déformations de 1er, 2e et 3e ordre réalisées sur l’arc.