La technique bioprogressive de R.M. Ricketts désigne un concept global élaboré à la fin des années 1950.
Diffusé en Europe en 1965 par C.F. Gugino, elle est relayée en France par J. Philippe et son équipe, ainsi que M. Langlade et M. Picaud qui ont contribués à la connaissance de la méthode.
Dérivée entre autres de l’Edgewise, elle apporte une réponse à certains praticiens qui n’étaient pas entièrement satisfaits par les méthodes qu’ils utilisaient.
Pour atteindre ses objectifs (esthétiques, occlusaux, parodontaux et de la neutralisation de la matrice fonctionnelle), elle a emprunté à l’Edgewise l’utilisation d’arcs carrés ou rectangulaires et de brackets à gorges rectangulaires, à la technique de Begg l’utilisation de forces légères et à Burston le principe de segmentation des arcades.
L’individu est considéré dans sa globalité, les phénomènes de croissance et de maturation sont intégrés. La segmentation (du latin secare = couper) peut être partielle ou totale. La dissociation des secteurs de l’arcade permet des déplacements différenciés suivant la valeur d’ancrage de chaque élément.
La segmentation autorise des mouvements respectant mieux les tissus que ceux habituellement obtenus avec des forces frictionnelles fournies par les arcs droits continus, mettant les tissus et l’ancrage en danger.